La Ministre canadienne au développement international visite les victimes des VBG

16 janvier 2020

Ministre Canadienne au développement International Madame KARINA GOULD, la Ministre D’Etat , Ministre du Genre, Enfant et Famille visitent le Centre Intégré des Services Multisectoriels de Kintambo

La Ministre Canadienne au développement International Madame KARINA GOULD a visité le Centre Intégré des Services Multisectoriels (CISM) accompagnée de la Ministre D’Etat, Ministre du Genre, Enfant et Famille Béatrice Lomeya, l’Ambassadeur du Canada en RDC et les représentants du PNUD, UNFPA et du BCNUDH de Kintambo pour se rendre compte de la prise en charge des survivantes des violences basées sur le genre de la ville de Kinshasa.                                              

Le centre assure une prise en charge médical, psychosocial des cas de viol ou autres cas de violences basées sur le genre provenant du service médical et/ou des communautés à la suite des différentes sensibilisations des populations via le mécanisme de prévention. Un accompagnement Juridique de cas référés par l’hôpital vers le guichet juridique est accordé et les dossiers éligibles sont orientés vers les barreaux.

Cette structure assure également la réinsertion socio-économique des survivantes/survivants. Les survivantes mineures et en âge de rescolarisation sont réinsérés dans le système scolaire normal. La prise en charge dans les CISM a la particularité de minimiser la déperdition des cas de VBG, de lutter contre la stigmatisation et d’assurer le rapprochement de services des bénéficiaires. Depuis son ouverture le CISM a déjà reçu plus 508 cas de VBG dont 12% des cas de viol dans les 72 heures.

Selon Madame Karina sa visite s’inscrit dans le cadre de l’appui que les Affaires Mondiales du Canada apportent au Gouvernement Congolais pour lutter contre les violences basées sur le Genre en République Démocratique du Congo.

Cet appui est en étroite ligne des objectifs du Canada visant à mettre en œuvre sa politique d’aide internationale féministe, et celui des autorités nationales de la RDC visant à promouvoir les droits des femmes et des filles ainsi qu’à lutter efficacement contre les violences basées sur le genre.

C’est dans ce cadre que le Canada finance le Programme « Justice, Autonomisation et Dignité des Femmes et des Filles en République Démocratique du Congo (JAD) » à hauteur de 15 millions de dollars canadiens. Ce Programme conjoint lancé le 26 avril 2018 par la Ministre du Genre, Enfant et Famille est exécuté par le PNUD, l’UNFPA et le BCNUDH, sous la tutelle gouvernementale du Ministère du Genre, Enfant et Famille en collaboration avec les ministères de la justice, de la santé, de l’éducation et des affaires sociales.

Le Programme JAD est mis en œuvre pour une durée de 5 ans (2018- 2023) dans les provinces du Kasaï central et la Ville de Kinshasa et de 3 ans pour les provinces de l’Est (Nord-Kivu, Sud Kivu et Ituri) qui sont des zones de consolidation du Programme précédemment appelé « Tupinge Ubakaji »

Son objectif principal est de contribuer à la réduction des Violences Basées sur le Genre (VBG) à travers l’adoption d’attitudes et de normes socioculturelles respectant l’égalité des sexes, le renforcement du pouvoir et de la résilience des survivant(e)s à travers une prise en charge holistique et le renforcement de la coordination au niveau national dans une perspective d’appropriation nationale ».

Le programme met en exergue l’approche de prise en charge holistique des survivantes des VBG au sein du centre Intégré multisectoriel (CISM) et Conduit des plaidoyers pour l’institutionnalisation des CISM, l’adoption de la loi sur l’aide légale qui constituent des leviers pour la pérennisation des acquis du programme.

Clarisse Museme