Le 1er Ministre Sama Lukonde lance les travaux des états-généraux de la lutte contre la corruption en RDC

20 octobre 2021

Le Premier Ministre, Chef du Gouvernement Sama Lukonde Kyenge en train de propononcer son discours d'ouverture des travaux des états généraux de lutte contre la corruption en RDC

« Aujourd’hui, il est plus que nécessaire que soit faite l'évaluation de la nouvelle politique que le Chef de l'Etat a préconisé lors de son discours d’investiture. Les présentes assises tombent à point nommé dans la mesure où elles nous permettront de jeter un regard sur ce qui a été fait, de relever les défis majeurs avant de nous projeter vers le futur en vue d'assurer un avenir meilleur à nos concitoyens ». C’est en ces termes que le Premier Ministre, Chef du Gouvernement Congolais Sama Lukonde Kyenge a donné le coup d’envoi des travaux des états-généraux de la lutte contre la Corruption en République Démocratique du Congo.

Organisées par le Ministère de la Justice et Garde des Sceaux sous le haut patronage  du Président de la République, ces assises visent à poser un diagnostic complet sur l’état des lieux de la lutte contre la corruption en RDC ; de créer un consensus sur les actions prioritaires à mener et les réformes à entreprendre pour parvenir à une diminution sensible et durable de la corruption en RDC  et de définir les modalités de mise en œuvre ainsi que les mécanismes de suivi desdites actions prioritaires et réformes à entreprendre.

Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet « d’Appui à la lutte contre la corruption en République Démocratique du Congo » grâce à l’appui technique et financier du Programme des Nations Unies pour le Développement, « PNUD », et du Royaume de Suède.

Dans son mot de circonstance, la Ministre d’Etat, Ministre de la Justice Rose Mutombo a insisté sur l’engagement de toutes les parties prenantes dans la lutte contre la corruption. « Je nous exhorte à plus de courage et d’abnégation pour conjurer définitivement la corruption, elle constitue un frein à la maximisation des recettes de l’État pourtant indispensables pour la reconstruction de notre pays ».

La Représentante Résidente a.i du PNUD, Mme Debab Astrat a quant à elle affirmé qu’« Il est essentiel de considérer la lutte contre la corruption comme un des leviers stratégiques pour actionner la renaissance de la RDC et cristalliser la conscience nationale pour le développement. La lutte contre la corruption doit se décliner comme un engagement institutionnel et sociétal qui mobilise tous les acteurs à tous les niveaux de la société congolaise.

Prenant la parole au nom des Partenaires Techniques et Financiers, Joachim Beijmo, Chef de Mission Adjoint et Chef Coopération à l’Ambassade de Suède en RDC souligne que « la lutte contre la corruption est une culture et un état d'esprit. C'est un ensemble de normes. Elle est modifiée par une combinaison d'interventions, mais surtout par un leadership clair. Elle change lorsque les dirigeants montrent que les normes ont changé. Lorsqu'ils montrent le bon exemple. Elle change lorsque le grand public n'accepte pas les comportements corrompus et ne s'y adonne pas lui-même ».

Tous les intervenants ont reconnu que la corruption constitue un des obstacles majeurs à la réduction de la pauvreté, au développement des capacités nationales, à améliorer les conditions de vie des citoyens pour l’atteinte des ODD.

Plus de 150 participants issus des institutions et services publics, du secteur privé et des organisations de la société à savoir des membres du Gouvernement, des députés et sénateurs, des magistrats, le Conseil supérieur de la magistrature, les cours et tribunaux, l’Armée, la Police Nationale Congolaise ainsi que les acteurs de la société civile prennent part à ces travaux. L’on a noté la présence remarquable du professeur du droit pénal et ancien conseiller spécial de lutte contre la corruption de Joseph Kabila, Luzolo Bambi et les responsables de l'inspection générale des finances et de l'agence de prévention et de lutte contre la corruption.

Pendant cinq jours les participants venus de toutes les provinces de la RDC passent en revue les questions relatives à la prévention de la corruption ; l’Incrimination, détection et répression de la corruption ; la coopération internationale en matière de lutte contre la corruption ; le recouvrement des avoirs issus de la corruption, la gestion de l’information en matière de lutte contre la corruption et la gouvernance de lutte contre la corruption.

Clarisse Museme