Violences basées sur le genre cheval de bataille du Programme JAD

5 décembre 2018

Le Chef de la Coopération canadienne, le Directeur de cabinet du Ministre du Genre, le Représentant Résident a.i du PNUD et le Représentant de l'UNFPA assistent au Comité de pilotage du Programme JAD


Ce 06 décembre 2018, le Ministère du Genre, Enfant et Famille en collaboration avec le Ministère des Affaires Mondiales du Canada, le PNUD, l’UNFPA et le Bureau Conjoint des Nations Unies pour les Droits humains (BCNUDH) ont organisé la première réunion du comité de pilotage du Programme conjoint dénommé « Lutte contre les Violences Basées sur le Genre : Justice, Autonomisation et Dignité des Femmes et des Filles en République Démocratique du Congo » en sigle « Programme JAD » 

Ce vaste programme conjoint, d’une durée de 5 ans et d’un montant de 18 millions $ canadien est financé par le Ministère des Affaires Mondiales du Canada dans cinq provinces de la RDC : Nord et Sud-Kivu, Ituri, Kasaï Central et Kinshasa. Il s’inscrit dans le cadre de la stratégie nationale de lutte contre les violences basées sur le Genre avec comme mission de renforcer les mécanismes de coordination et de mise en œuvre.

Cet appui s’inscrit également dans les objectifs du Canada visant à mettre en œuvre sa Politique d’aide internationale féministe, et celui des autorités nationales de la RDC visant à promouvoir les droits des femmes et des filles ainsi qu’à lutter efficacement contre les violences basées sur le genre.

Son principal objectif est de contribuer à la réduction des Violences Basées sur le Genre (VBG) à travers l’adoption d’attitudes et de normes socioculturelles respectant l’égalité des sexes, le renforcement du pouvoir et de la résilience des survivant(e)s à travers une prise en charge holistique et le renforcement de la coordination au niveau national dans une perspective d’appropriation nationale.

Comme principales réalisations de 2018, le Programme JAD a à son actif 12 Centres Intégrés des Services Multisectoriels (CISM) devant assurer une prise en charge holistique des survivant(e)s des violences basées sur les genres identifiés ; 116 survivant(e)s des VBG ont bénéficié d’une prise en charge médicale et psychosociale de qualité ; 298 survivant(e)s des VBG sont rescolarisés.

Pour 2019, le Programme envisage  le renforcement de la synergie entre les composantes du programme pour assurer l’offre de services multisectoriels aux survivants de VBG au sein des CISM ; le démarrage des sensibilisations pour accroître le taux de performance des activités de prévention et de prise en charge; l’accélération de la mise en œuvre des activités afin d’améliorer le taux de performance des indicateurs et la mise en œuvre des mesures de pérennisation élaborées lors de l’ancien programme dans les provinces de l’Est.

Lors de l’ouverture des travaux du comité de pilotage, le Chef de Coopération du Canada en RDC, Monsieur Daniel Gagnon, a salué l’implication du Gouvernement congolais dans son combat pour renverser la prévalence des violences basées sur le genre. Il a également insisté sur la nécessité de l’appropriation de ce projet en donnant une priorité à la participation de la femme et de la jeune fille aux activités qui contribuent à la croissance et au développement du pays.

Parlant au nom de toutes les agences du Système des Nations Unies impliquées dans la mise en œuvre de ce programme, Monsieur Laurent Rudasingwa, Représentant Résident a.i a souligné que « la mise en œuvre du programme JAD entre déjà dans sa phase emblématique appelant à un engagement fort de toutes les parties prenantes. A la suite de la révision du Plan de Travail Annuel 2019, une attention particulière est accordée à l’atteinte des cibles et la prise en compte des mesures de pérennisation dans les provinces de l’Est de la RDC. »

Le comité de pilotage s’est déroulé en présence du délégué de la Ministre du Genre, Enfant et Famille, du Chef de la Coopération du Canada en RDC et des Chefs d’agences des agences des Nations Unies. Etaient également présents les ministres provinciaux du Genre du Sud-Kivu et les délégués du Bureau de la Représentante du Chef de l’Etat en matière de lutte contre les violences sexuelles, de la Police Nationale Congolaise et des administrations techniques. Les travaux se sont tenus au cœur des 16 journées d’activismes de la compagne mondiale de lutte contre les violences basées sur le genre lancée depuis le 25 novembre passé.

Clarisse Museme