Rapport d'audit national en genre des institutions publiques et privées

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Rapport d'audit national en genre des institutions publiques et privées

4 octobre 2013

Le Rapport National Genre de la RDC produit en 2011 a révélé entre autres que la situation des femmes et des filles congolaises reste très préoccupante et les inégalités fondées sur les sexes très persistantes dans tous les secteurs de la vie nationale (civil, politique, économique, social, culturel…) faute d’une prise en compte suffisante de la dimension genre comme transversale et stratégique dans les politiques, programmes et projets du développement national, et ce, malgré la production et la mise en œuvre depuis 2004 d’une Stratégie Nationale d’Intégration du Genre dans les politiques et programmes du Développement National. En outre, les élections générales de 2006 en RDC, bien qu’ayant suscité l’intérêt des femmes et des filles à la participation politique et à la gouvernance démocratique avec une représentativité de vote de plus de 63% de l’électorat, n’ a malheureusement pas permis à celles-ci de se placer en ordre utile au sein des instances de prise des décisions démocratiques avec une moyenne de 10% au cours de la législature de 2006 à 2011. Les élections présidentielles et législatives nationales organisées en Novembre 2011 ont malheureusement aggravé cette situation déficitaire de la représentation des femmes au sein des institutions publiques avec un taux qui a régressé à seulement 9% au niveau de l’Assemblée Nationale.

Le Rapport National Genre 2011 de la RDC considère qu’il s’agit là encore une fois de la faiblesse fondamentale due à l’insuffisance flagrante de la prise en compte du Genre dans les politiques et programmes du développement national et qui nécessite en urgence un Audit en genre des institutions publiques et privées de la République avant l’actualisation et la réadaptation de la stratégie d’intégration du genre dans les politiques et programmes mise en place en 2004 ainsi que la production et la mise à disposition des outils efficaces d’institutionnalisation du genre dans la vie nationale. Ainsi, pour pouvoir prendre des mesures correctives à ce déficit, il était important d’en déterminer d’abord les causes.

D’où l’initiative de l’Audit national en genre au sein des institutions publiques et privées de la République par le Ministère du Genre, de la Famille et de l’Enfant, à travers la Cellule d’Etudes et de Planification de la promotion de la femme, de la famille et de la protection de l’Enfant (CEPFE) organisé en juillet 2012 avec l’appui du PNUD, dont le présent rapport rend compte de l’exercice et des recommandations pertinentes pour une meilleure prise en compte du genre dans la culture organisationnelle des institutions publiques et privées de notre Pays. C’est là tout le sens de la cohérence recherchée entre l’atteinte du développement national par la croissance économique et les politiques et programmes à mettre en place en conséquence par les institutions publiques et privées de notre Pays.

Tels que présentées, les conclusions de l’Audit national en Genre dénotent, d’une part, une lourdeur dans la mobilisation des efforts devant conduire les institutions publiques et privées ainsi que les organisations sociales de la RDC à mettre en place des politiques et programmes pertinents en matière d’intégration du genre dans le processus de développement national, et d’autre part, une crise de cohérence dans ces politiques et programmes nationaux, incapables de prendre substantiellement en compte les liens logiques et conditionnels existant entre le genre et le développement.